Un bloc massif de griotte rouge, haut de deux mètres, pesant plus d’une tonne, qui avait été extrait autrefois à 1000 mètres d’altitude dans une carrière de Sost, le village situé le plus au sud de la vallée, se dresse devant le visiteur au détour du chemin qui serpente vers les hauteurs de la montagne. Une colombe aux formes épurées, sculptée dans un marbre éblouissant de blancheur, semble vouloir s’en envoler.
Elle est l’élément marqueur des différents monuments distribués sur le parcours du mémorial. La symbolique est évidente : la colombe c’est l’esprit et la paix, la paix gagnée, la paix préservée.
Le bloc à peine équarri, arraché tel quel à la montagne, abandonné dans la forêt depuis des décennies, péniblement descendu par les hommes d’aujourd’hui ; c’est le corps même du paysage dans lequel évolue le visiteur, le sol rocheux qu’il foule aux pieds couvert d’arbres et de mousses. Ce bloc rappelle le travail quotidien de nombreux habitants de la vallée qui exploitaient les carrières de marbres rose, blanc noir ou vert. Les traces de barre à mine encore visibles sur sa face attestent des méthodes d’exploitation ancestrales encore en vigueur du temps des poilus.