La borne kilométrique

La borne kilométrique placée en bord de route, inspirée par celles qui jalonnent la Voie Sacrée entre Bar-le-Duc et Verdun, rappelle le long voyage des soldats qui ont quitté, le plus souvent à pied, leurs villages par les voies et chemins de la vallée pour rejoindre leurs régiments et arriver en colonnes interminables jusqu’aux champs de bataille.

La borne terminée

La borne terminée

Borne commémorative de la voie sacrée dans la Meuse

Borne commémorative de la voie sacrée dans la Meuse

Inauguration de la première borne commémorative par R. Poincaré

Inauguration de la première borne commémorative par R. Poincaré

vers les champs de bataille - image patriotique

vers les champs de bataille - image patriotique

le ravitaillement de verdun (en bleu) après la bataille de la marne

le ravitaillement de verdun (en bleu) après la bataille de la marne

Loin de la Barousse une route en Argonne

Loin de la Barousse une route en Argonne

un convoi sur la route

un convoi sur la route

halte des permissionnaires

halte des permissionnaires

la noria des camions en route vers le front

la noria des camions en route vers le front

Placé en bord de route ce curieux monument a de quoi surprendre, surtout si on considère la direction qui y est indiquée : Verdun 1020km. Le passant intrigué comprendra mieux en lisant les indications portées sur les deux autres faces : Mémorial de la Barousse. Le casque bleu horizon qui coiffe la borne doit lui ôter  ses derniers doutes.

Cette borne s’inspire de celles qui jalonnent la Voie Sacrée qui mène de Bar-le-Duc à Verdun. Cette route était en effet la principale voie d’accès et donc de ravitaillement pour le front de Verdun pendant La grande Guerre. En 1926 pour saluer la mémoire de tous les combattants qui ont emprunté cet itinéraire le Président de la République Raymond Poincaré inaugurait la première de ces bornes commémoratives à Bar-le-Duc.

Pourquoi cette  borne en Barousse ?  On peut considérer que pendant la grande Guerre le moindre chemin emprunté par celui qui montait au front aboutissait aux mêmes engorgements quand il approchait de son poste de combat. La mobilisation générale drainait les hommes: depuis le plus éloigné des villages, de plus en plus nombreux, de sentiers en chemins, en routes empierrées, à pied, en convois…  Quel changement ! Quel dépaysement pour le jeune Baroussais qui empruntait un tel itinéraire. Ici comme ailleurs il savait ce qui l’attendait l’euphorie des premiers jours avait vite fait la place à une certaine désillusion mais quel choix avait-il ?

Autres éléments du mémorial

La stèle à la colombe

Sur la droite du chemin, la stèle en griotte rose de Sost ornée d’une colombe en marbre blanc symbolise l’espoir de paix.
Les matériaux employés rappellent le sous-sol rocheux du pays qui a vu naître et grandir ces valeureux soldats.

La sculpture en place sur le site

À gauche, en montant, la structure métallique évoque la distanciation entre la stratégie cruelle qu’impose la guerre et le destin tragique des individus. Les cases de l’échiquier se désunissent et se transforment en colombes qui s’envolent dans le ciel.
L’ensemble voudrait inciter le visiteur à élever sa pensée, à réfléchir au vécu de ces hommes et au devoir de mémoire qui leur est dû.

vue partielle de l'alignement des gueules cassées

Le long du mur, les gueules cassées et les textes des élèves du collège figurent on ne peut plus clairement la souffrance et le sacrifice de chacun des combattants.

Un chêne remarquable couvre de son ombre l'échiquier minéral

L’échiquier, formé de dalles composées à partir de granulats des marbres de la vallée, épouse le relief du sol. Le chêne qui semble en jaillir soulève quelques cases.