La structure métallique aux colombes

À gauche, en montant, la structure métallique évoque la distanciation entre la stratégie cruelle qu’impose la guerre et le destin tragique des individus. Les cases de l’échiquier se désunissent et se transforment en colombes qui s’envolent dans le ciel.
L’ensemble voudrait inciter le visiteur à élever sa pensée, à réfléchir au vécu de ces hommes et au devoir de mémoire qui leur est dû.

La sculpture en place sur le site

La sculpture en place sur le site

Guillaume Apollinaire

Guillaume Apollinaire

Cette structure voulue transparente pour ne pas gâcher la beauté naturelle du lieu incite malgré tout le visiteur à réfléchir au quotidien terrible qu’ont connu les soldats de la Grande Guerre.
Les matériaux choisis y concourent : tôles, fer à béton, treillis pour coffrages, barbelé, tous à l’état brut soumis à l’action de la rouille ils sont l’équivalent des débris métalliques qui jonchent le sol des anciens champs de bataille où les boussoles s’affolent tant le fer prédomine sur la roche.
Les plaques de tôle découpées progressivement évoluent du carré qui rappelle la case du jeu d’échec, lui–même faisant référence à la stratégie guerrière, à la colombe figurant la paix. Cette progression imite la transformation d’une feuille de papier qu’un origamiste plie et déplie pour réaliser un animal plus ou moins simplifié facilement reconnaissable. Les découpes abruptes de la tôle accentuent la transformation d’une forme géométrique parfaite vers l’animal stylisé aux angles encore vifs mais que l’esprit imagine léger.
Sur la droite il faut voir une montagne, peut-être celle qu’on devine en arrière plan. Moins visible mais terriblement présent on aperçoit, en bas à droite, le casque renversé d’un soldat mort au combat. Au-dessus une palme, agrandissement de celles figurant sur la croix de guerre décernée aux héros, elle marque la reconnaissance de la nation pour leur sacrifice. Enfin le mot "patz", en langue d’oc signifie "paix", un mot qui souligne l’envol des colombes porteuses d’espoir.

Chevaux de frise

Pendant le blanc et nocturne novembre
Alors que les arbres déchiquetés par l’artillerie
Vieillissaient encore sous la neige
Et semblaient à peine des chevaux de frise
Entourés de vagues de fils de fer…

Guillaume Apollinaire

Autres éléments du mémorial

La borne terminée

La borne kilométrique placée en bord de route, inspirée par celles qui jalonnent la Voie Sacrée entre Bar-le-Duc et Verdun, rappelle le long voyage des soldats qui ont quitté, le plus souvent à pied, leurs villages par les voies et chemins de la vallée pour rejoindre leurs régiments et arriver en colonnes interminables jusqu’aux champs de bataille.

La stèle à la colombe

Sur la droite du chemin, la stèle en griotte rose de Sost ornée d’une colombe en marbre blanc symbolise l’espoir de paix.
Les matériaux employés rappellent le sous-sol rocheux du pays qui a vu naître et grandir ces valeureux soldats.

vue partielle de l'alignement des gueules cassées

Le long du mur, les gueules cassées et les textes des élèves du collège figurent on ne peut plus clairement la souffrance et le sacrifice de chacun des combattants.

Un chêne remarquable couvre de son ombre l'échiquier minéral

L’échiquier, formé de dalles composées à partir de granulats des marbres de la vallée, épouse le relief du sol. Le chêne qui semble en jaillir soulève quelques cases.